Malgré une croissance de 1150 % ces trois dernières années, le SAF ne couvre que 0,3 % de la consommation mondiale en 2024. Un écart de 30 à 45 % menace la filière vis-à-vis de ses cibles pour 2030. L’étude de Boston Consulting Group souligne que deux tiers des entreprises optent pour une stratégie prudente, limitant l’émergence d’économies d’échelle. De plus, si 80 % se disent confiantes dans leurs capacités, seules 14 % se déclarent vraiment prêtes à temps. Le retard se creuse en raison d’investissements insuffisants chez les compagnies aériennes, et de projets tardant à atteindre la décision finale. La production de biocarburants, tirés d’huiles usagées ou de biomasse, devrait être inférieure de 30 % aux besoins de 2030, tandis que le e-SAF, issu de carbone et d’hydrogène, peine encore davantage. Le frein majeur demeure le surcoût. Des initiatives émergent, telle la tarification du carbone, pour stimuler la demande et faire baisser les prix.
Plus grande importation de SAF à l’aéroport de Sydney 28/05/2025

En important près de 2 millions de litres de carburant d’aviation durable (SAF), Qantas, l’aéroport de Sydney et Ampol franchissent un jalon pour la transition énergétique du secteur aérien en Australie. Cette première livraison commerciale ouvre la voie à une production locale de SAF et à un transport aérien plus propre et plus durable.