Le gouvernement fédéral belge acte l’uniformisation de la taxe d’embarquement à 10 € par passager quel que soit le vol, contre 5 € actuellement pour la majorité des trajets moyen et long-courrier. Un gain censé apporter près de 140 millions d’euros par an au budget fédéral. En adéquation, la commune de Charleroi prévoit dès 2026 une taxe communale de 3€ par passager au départ de l’aéroport Charleroi Bruxelles-Sud, avec un objectif de recettes annuelles autour de 15 millions d’euros. Les compagnies aériennes ont rapidement réagi, comme Ryanair, qui met en garde contre une perte de compétitivité des aéroports belges, estimant que la hausse des coûts peut entraîner des réductions de capacité, voire la suppression de certaines lignes. À l’échelle des voyageurs, ces taxes devraient se répercuter sur le prix des billets, où un vol aller-retour long-courrier pourrait coûter jusqu’à 18 € de plus avec la taxe fédérale, la TVA et les frais de distribution réunis. En alourdissant le coût du transport aérien, la Belgique prend le risque de fragiliser certains de ses aéroports régionaux et de détourner une partie du trafic vers des hubs étrangers. Ce resserrement fiscal pose un défi à la mobilité aérienne du pays, alors même que la concurrence européenne mise sur des politiques plus favorables aux voyageurs.
Barcelone
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